TIKNOT, un plan Francais ! 
Conçu par Jaques Lhoste, plus connu dans notre forum sous le pseudonyme d'alien, TiKnot est un superbe plan Français, produit de la plume d'un authentique passionné. Jacques Lhoste est entre autres l'auteur de ALIEN, qui remporta en son temps le contest de DuckworksMagazine, célèbre site de construction amateur aux USA.
Nous allons repoduire ici avec l'autorisation de l'auteur le plan de ce charmant bateau et une partie de sa notice de construction.
Laissons donc la parole à l'auteur :
"Tiknot est le cadet de la famille des knot . Peut-être s'agrandira-t-elle un jour ?
C'est un canot à clins en contreplaqué . On peut aussi le construire en petites lattes ou strip planking .
Conçu comme une annexe dans un esprit "belle plaisance", il vise aussi à servir pour l'initiation à la voile d'enfants et d'adolescents . Guère plus coûteux qu'un Optimist, il
est loin d'en avoir l'allure !
Construit avec des matériaux et des techniques modernes, son entretien ne sera pas plus important que celui d'une coque en plastique . Il demandera tout au plus un minimum de soins et un hivernage à l'abri .
Bien que plus compliqué qu'une caisse en contreplaqué, sa construction reste à la portée d'un amateur équipé pour le bricolage domestique . Pour le construire, il faudra y consacrer de l'ordre cent cinquante heures . Donc, avant de se lancer, il faut être certain de disposer du temps nécessaire . Le budget peut varier dans des proportions importantes en fonction des choix et de la façon d'acheter . On peut l'estimer à mille €uros au plus .
Caractéristiques principales
Longueur hors tout : 2,55m
Largeur hors tout : 1,26m à la flottaison du plan
Déplacement : 126,0 dm3
Tirant d'eau : 0,16m
Franc bord avant : 0,45m
Franc bord milieu : 0,33m
Poids estimé en ordre de marche : 55 kg
Surface de voile : 4,01m²
Catégorie de conception : engin de plage
La construction
Au préalable :
La construction à clin en contreplaqué a été fort bien décrite par les meilleurs auteurs .
Avant de se lancer, la lecture de deux ouvrages de base est indispensable :
· Construction bois Les techniques modernes Par François Vivier aux éditions du chasse marée
· Clinker Plywood Boatbuilding Manual Par Iain Oughtredaux editions WoodenBoat Books
(en anglais, facile à commander chez Amazon, voir boutique Bateaubois)
Sur Internet, il y a aussi de nombreux sites qui décrivent la construction de plans François Vivier pour l'essentiel et quelques sites généralistes en français :
http://cnsl.naoonet.free.fr/welcome/index.php
http://www.nautique-sevres.org/activites/index.html#chantier
la construction d'un Acorn tender de Iain Oughtred, parfois désopilant, en anglais :
http://fatguysbuildingboats.tripod.com/acornjournal.html
un autre :
http://home.wanadoo.nl/maarten.adriaans/hoofdindex.htm
L'approvisionnement
Avant de se lancer dans la construction, il y a une étape inévitable et qui peut parfois s'avérer laborieuse . C'est l'approvisionnement des fournitures . Les prix, les qualités sont très variables . Les fournisseurs difficiles à trouver .
Voici un lien vers une liste de fournisseurs (pas tous vérifiés) :
http://alienboats.free.fr/Links/liens.htm
Contreplaqué, résines, charges, vis, etc… , se trouvent sans problème . Il suffit d'une carte bleue ou d'un carnet de chèque . On peut tout commander en ligne (attention aux frais de port) .
Pour tout ce qui est bois massif, c'est plus compliqué . On ne trouvera nulle part les bois recherchés, de la bonne épaisseur, de la bonne largeur et de la bonne longueur, rabotés et prêts à l'emploi . Les bois de qualité sont vendus par des scieries ou des négociants spécialisés sous la forme de planches brutes qu'il faut débiter et raboter .
Si vous n'êtes pas familier de la chose, le mieux est certainement de se rapprocher d'un menuisier pour qui cela ne posera aucun problème et qui saura vous guider .
Le choix des bois
La construction utilise deux types de bois intitulés dans le dossier : "bois dur" et "sapin" .
Ces appellations génériques laissent volontairement un large choix au constructeur qui devra se déterminer en fonction de la disponibilité, l'aspect souhaité et du prix .
Les bois doivent être secs (on dit un an par cm d'épaisseur), droit de fil, sans noeuds ou poches de résine . Les qualités dites "charpente" ne conviennent que pour le chantier .
Ils se vendent au m3 et parfois au m² pour les planches délignées . Les prix varient de 400 à plus de 1000 €uros le m3 .
Le "bois dur" est utilisé essentiellement pour les pièces maîtresses de la charpente . Ce peutêtre : chêne, acacia (robinier), iroko, sipo, acajou kahia, sapelli . Exclure les espèces peu durables telle que le hêtre .
Le "sapin" est utilisé pour les pièces moins sollicitées ou lorsque la légèreté prime . Ce peut être : de l'épicéa, du sapin blanc du nord, du sapin du Jura ou des Vosges, du mélèze, … .
Les appellations commerciales sont variables et pas très botaniques . Il faut éviter les bois de plaine (sapins dits de pays) peu durables .
Le pin d'Orégon est aussi un excellent choix, très durable, il a la solidité du chêne en étant plus léger . Il ne faut pas le confondre avec les pins Douglas d'origine française d'une qualité inférieure .
Pour les membrures cintrées, on utilisera exclusivement de l'acacia ou à défaut du frêne .
Pour les banquettes on pourra aussi utiliser du western red cedar très léger et résistant .
Il y a une très complète documentation sur les essences de bois et les dérivés au CNDB :
http://www.leboisavance.org/cndb/infotheque/bois_essences_derives/index.html
Le contreplaqué
Un article très complet sur la question sur le site du CNSL :
http://cnsl.naoonet.free.fr/dossiers/dossiers.php?id_dossier=19
L'essentiel du choix se résume à : bon CTBX ou Marine . Il y a une grosse différence de prix .
Le CTBX pourquoi pas, mais il faut impérativement : qu'il soit marqué CTBX, qu'il ait 5 plis et qu'en examinant les chants il n'y ait aucun vide . Il faut aussi qu'il soit tout Okoumé, les plis intérieurs sont souvent en peuplier .
Il faut exclure formellement les contreplaqués (souvent indonésiens) vendus dans les magasins de bricolage, d'origine et de qualité douteuse .
La durée de vie d'un contreplaqué est proportionnelle à la façon dont il est protégé et surtout sur les chants .
Peinture ou vernis
C'est une question de goût et aussi de temps ! Il ne faut pas oublier que :
-les vernis sont sensibles aux UV et se dégradent à la lumière du soleil .
-tout ce est destiné à être vernis doit être impeccable, protégé contre les taches et les coups, poncé et reponcé .
- l'okoumé vernis est très vilain .
- les vernis doivent être renouvelés régulièrement (tous les deux-trois ans)
- les vernis tiennent moins bien sur les bois durs à structure serrée
Le choix de ce qui doit être vernis doit se faire dès le début, en phase d'approvisionnement .
Il y a aussi des alternatives type huiles ou lasures qui demandent moins d'entretien . Mais l'aspect n'est pas le même .
Les plans, le traçage
Les plans
Les plans fournis dans ce dossier permettent de se lancer dans la construction sans avoir à efaire un tracé "grandeur" complet .
Les tracés de l'étrave, du tableau et des gabarits sont abondamment cotés . Avec un mètre, une règle et une équerre on peut les reproduire sans problème .
Si l'intérêt s'en fait sentir, nous pourrons éventuellement fournir des fichiers de découpe au format DXF ou des patrons grandeur nature sur support stable . Cela ne pourra, malheureusement, pas être une prestation gratuite .
La précision
Les plans sont cotés en millimètres et dixièmes . Il est bien évident que le travailleur manuel moyen ne saurait atteindre une telle précision ! La plupart des instruments de mesure sont gradués, au mieux en demi millimètres . La largeur d'un trait de crayon fin est de l'ordre de deux ou trois dixièmes . Les variations dimensionnelles du bois en fonction de l'humidité peuvent atteindre quelques % .
Donc ne pas s'affoler pour les dixièmes de mm . Ils sont là pour indiquer une tendance : 22,3 c'est entre 22 et 22,5 .
Il est un point auquel il faut veiller en permanence c'est la symétrie . Rien n'est plus laid et irrattrapable qu'un bateau vrillé ou tordu . Il faut vérifier régulièrement l'alignement des gabarits, l'horizontalité du chantier, … .
Un précepte de vieux compagnon : " l'important c'est de contenter l'oeil" .
Construire
Le bateau se construit quille en l'air sur un chantier constitué de gabarits assemblés sur deux longerons .
Les étapes successives sont :
1. L'ossature
Préparation du chantier
Traçage et préparation de l'étrave, la quille, le tableau arrière et les gabarits
Mise en place des gabarits, du tableau et de l'étrave
Pose de la quille, collage sur le tableau et l'étrave
Equerrage et affleurement de la quille, l'étrave et le tableau
Réglage et affleurement des gabarits
2. Le bordage
Traçage débit et pose des clins
Affleurement des clins
Pose de la fausse quille et la fausse étrave
3. Les aménagements intérieurs
Retournement et démoulage
Puit de dérive
Membrures et varangues
Serre bauquière
Guirlandes
Bancs
Planchers
4. Finitions
Toletières
Avirons
Mât vergue
Dérive et gouvernail
Accastillage
Pour une version aviron seul, le puit de dérive sera remplacé par une simple épontille .
1. L'ossature
1.1 Préparation du chantier
Le chantier est constitué de deux longerons, deux traverses et quatre pieds pour travailler à la bonne hauteur .
Il sera réalisé en bois de charpente (sapin dit du Jura traité ou non) qu'on trouve chez tous les marchands de matériaux . La section des bois n'est pas critique, l'important est qu'ils soient bien droits et pas vrillés . Ces bois sont vendus bruts le plus souvent . Pour une bonne précision et simplifier l'alignement des gabarits, il est mieux qu'ils aient deux faces dégauchies à l'équerre . Rabotés sur les quatre faces c'est encore mieux .
Sections utilisables :
- Longerons et traverses d'extrémité :
- solivette de 4x16 cm
- bastaings de 5,5x15,5 cm ou 6,5x15,5 cm
- planche délignée de 34mm, largeur mini 14-15cm .
- Pieds :
- tasseau raboté de 4x4cm
- chevrons de 6x8cm ou demi chevrons de 4x6cm
- Longerons : deux longueurs identiques de 2,55m mini sciées d'équerre aux deux extrémités .
- Traverses : deux longueurs de 0,50 + 2 fois l'épaisseur des longerons + 2 fois la largeur des pieds soit environ 0,75m .
- Pieds : quatre longueurs identiques de 0,60m .
On assemble les traverses les longerons et les pieds par des boulons ou de la tige filetée avec écrous et rondelles .
Régler à l'horizontale et dégauchir avec un niveau et à l'oeuil .
Pour améliorer la rigidité on peut contreventer avec des lattes vissées en diagonale .
Tracer l'axe et tendre entre les deux traverses un cordeau ou un fil de fer fixé par vis ou pointes .
Les gabarits des couples seront alignés sur cet axe .
1.2 Traçage, découpe et mise en place des gabarits
Les gabarits des couples seront réalisés en panneau de particule, OSB (Triply) ou contreplaqué économique d'une épaisseur d'au moins 12mm, avec 15 à 16mm, ils seront plus rigide .
Il faut : une règle d'au moins 1,2m, une équerre, un crayon et un mètre ou un réglet de 50cm ou plus . La découpe se fera à la scie sauteuse .
Les couples doivent être réalisés en deux moitiés démontables pour faciliter le démoulage . Les feinéants (dont je suis) ne traceront que des demi couples et les découperont par deux à la fois .
Pour gagner du poids ou économiser du panneau on peut évider les gabarits au milieu .
On commence par tracer l'axe et la ligne de référence qui correspond au dessus du chantier . Elle est parallèle, à 500mm, à la ligne de flottaison théorique . Il est commode de placer cette ligne de référence au bord du panneau .
Sur les tracés, il y a :
-Une courbe en vert . C'est le tracé du plan de forme .
-Des croix rouges . Ce sont les points qui permettent de tracer les clins .
-Le tracé des clins, de la quille et la contre quille ainsi que de la virure supérieure (le carrxeau)
On commence par tracer les croix rouges . Elles sont cotées, horizontalement par rapport à l'axe et verticalement par rapport à la ligne de référence .
On trace les clins avec un bout de latte dont la largeur est égale à l'épaisseur du contreplaqué . Un
bord de la latte sous la croix du bas, l'autre bord au dessus de la croix du haut . Les clins se recouvrent de 12mm vers le haut . On trace la quille et le carrxeau .
Yapluka découper . Si on découpe deux demi couples en les superposant, il faut vérifier que la sauteuse coupe bien à l'équerre, prendre une lame rigide et pas tordue puis scier bien droit en éviter de forcer . On découpe aussi l'entaille pour le passage de la quille .
Assembler les deux demi couples sur la traverse avec des vis, sous la quille on les assemble avec une chute de panneau .
Vérifier la précision et la symétrie . Corriger si il y a lieu .
Quand ils sont tous prêts, présenter les gabarits sur le chantier en les maintenant par des serrejoints.
Si le résultat semble correct on peut les visser ou boulonner sur les longerons en respectant les cotes de la planche xx .
Les deux gabarits de l'avant (G1d et G1g) ne sont pas perpendiculaires aux longerons . La planche xx donne toutes les indications nécessaires pour les implanter .

1.3 Traçage, découpe et mise en place du tableau
Le tableau peut se réaliser soit en contreplaqué, soit en bois massif .
En contreplaqué, le traçage et la découpe se feront de la même façon que pour les gabarits à la différence qu'il sera en un seul morceau . L'épaisseur sera d'au moins 12mm .
Il ne faut pas entailler de découpe pour la quille : le tableau vient la recouvrir .
A la différence des gabarits, il n'y a pas d'erreur possible . Sur un gabarit on peut toujours caler ou rogner . Alors que le tableau sera la chute de reins de votre embarcation . Donc à la découpe, il peut être prudent de se garder un mm de marge pour en réglage final au moment de l'équerrage .
En massif, il faut assembler des planches horizontales de 15mm et de 150 à 180mm de large au plus pour éviter les déformations . L'assemblage se fait :
-Bord à bord si on a confiance dans les collages époxy .
-A rainure et languette en plaçant la rainure vers le bas pour éviter les infiltrations .
-En zig zag si vous êtes équipé pour .
Dans tous les cas, les assemblages seront collés .
On prépare le renfort vertical et le marsouin (l'espèce de gousset qui relie le tableau à la quille) .
On visse et on colle le renfort sur le marsouin .Le bout du renfort est équerré dans le prolongement du marsouin .
On visse provisoirement le tout sur le tableau . L'ensemble sera définitivement collé et fixé au moment de la pose de la quille pour permettre un ultime réglage .
Il est plus facile de poncer la face intérieure à ce stade . Voire même lui appliquer une couche d'impression en fonction de la finition choisie (pas sur les parties destinées à être collées !).
Le tableau est maintenu sur le chantier par deux goussets provisoire en ctp ou panneau, fixés sur les longerons . Veiller au respect de l'angle et du parallélisme des goussets .

1.4 Traçage, découpe et mise en place de l'étrave
La fabrication de l'étrave va se faire en trois étapes :
1. Traçage et découpe d'un gabarit (patron)
2. Préparation d'une ébauche en trois couches de lamelles contrecollées
3. Découpe de l'ébauche à la forme du gabarit et finition .
Le traçage fait appel aux même méthode que pour les couples . On va le faire sur un morceau de contreplaqué ou d'isorel qui sera ensuite découpé soigneusement à la forme de l'étrave . Ne pas oublier de reporter sur le gabarit : ligne de référence, flottaison, repères verticaux C0, C1 et C2 .
L'ébauche sera réalisée en trois couches de 10mm contrecollées en croisant le fil du bois :

Pour la commodité des opérations suivantes, il est bon de laisser 5cm de plus en haut . On les coupera à la fin .
Quand la colle a durci (24h mini) on reporte le tracé sur l'ébauche et on découpe . La découpe peut se faire manuellement avec une sauteuse ou une scie à ruban . Avec une toupie ou une bonne défonceuse on peut la faire avec une fraise ou un outil à copier en s'appuyant sur le gabarit .
Confectionner et coller les deux joues de l'emplanture de mat .
Finir : râpe, ciseau, rabot, ponçage et éventuellement impression .
Positionner l'ensemble étrave emplanture sur le chantier :
-Ligne de référence alignée avec la première traverse
-Entailler les gabarits G1 et régler en hauteur
-Fixer par des vis provisoires
-Régler : oeil, niveau, fil à plomb, …
1.5 Mise en place de la quille
La quille est débitée à 80x15mm . On peut éventuellement réduire la largeur à l'arrière à 60mm .
On la présente sur le chantier, maintenue par des serre-joints, et on vérifie l'ajustage sur l'étrave, les gabarits et le marsouin . Retouches éventuelle, calage .
On trace la coupe sur le tableau à l'arrière . Dépose et coupe .
A ce stade il est possible de réaliser la découpe du puit de dérive, plus facile à réaliser à plat sur un établi qu'en place .
On la trace sur le chantier puis on perce un trou de 8-10mm à chaque coin et on découpe à la sauteuse en s'appliquant pour scier bien droit .
On peut commencer à l'imprégner l'intérieur de la découpe avec de l'époxy car elle ne sera plus jamais accessible aussi facilement .
Pose définitive de la quille : vissage et collage sur l'étrave le marsouin et le tableau . Attention en posant les vis à ce qu'elles ne dépassent pas dans des zones destinées à être enlevées lors de l'affleurement . Le rabot vous remercie !
A ce stade, on commence déjà à admirer son oeuvre, prendre du recul en clignant des yeux et rêver de navigations lointaines . Ca ressemble à un bateau . Ce n'est qu'une illusion, il y a encore beaucoup de travail .
1.6 Affleurement et réglages
Les gabarits ont été positionnés avec une face de référence telle que il y a toujours trop de matière . Il va falloir les équerrer de façon à ce que les clins portent sur toute l'épaisseur . Pour gagner du temps, on peut inverser la face de référence et décaler les gabarits mais les clins ne porteront que sur les arêtes .
Il faut aussi rectifier les entailles sur le tableau arrière, affleurer la quille et l'étrave .
C'est un travail de patience qui conditionne la qualité du résultat . C'est aussi là qu'on pourra corriger dans une faible mesure les erreurs antérieures .
Avec des lattes, souples mais pas trop, on repère et on trace la matière à enlever tout en vérifiant la symétrie .
Sur la quille et l'étrave on peut dégrossir au rabot électrique en passes légères . Après, il faut finir à la main avec ciseau, rabot, râpe, … .
La première chose à faire, c'est de profiler l'avant de la quille dans le prolongement de l'étrave . Ceci va permettre de fabriquer la contre étrave en utilisant l'ensemble quille étrave comme moule .
La contre étrave est réalisée en 15 lamelles de 2x35mm collées les unes sur les autres .
On protège la quille et l'étrave avec du film fraîcheur, du polyane ou du ruban adhésif, … . On encolle les lamelles, on les pose avec des agrafes ou des petites pointes provisoires et on recommence en allant vite car la colle durcit vite . Ca glisse dans tous les sens, il faut serrer avec des serre-joints, la troisième et la quatrième mains font défaut, les premières lames cassent, … . (il est sans doute préférable de le faire en trois fois en attendant que la colle ait durci entre chaque séance : à vérifier)
Une fois la contre étrave lamellée, on la dépose, on enlève les bavures de colle et on la met de coté pour plus tard .
On peut maintenant équerrer et affleurer l'étrave et tout le reste .
La suite au prochain numéro..

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