Dominique et les AfriKayaks
Notre ami Dominique, tout à sa passion des bateaux en bois s'est mis dans la tête de construire un petit bateau pour que ses bambins puissent jouer sur la lagune.. au début (cf. la discussion dans les forums), il voulait un engin à pédales, puis son orientation a changé et il s'est pris de passion pour les kayaks.. c'est cette belle histoire qu'il nous raconte par l'image et le texte ci-dessous :
Première expérience de teck moulé.
Depuis plus d’un an, les jeunes en formation dans nos ateliers apprennent à maîtriser la technique du cp-époxy, le joint congé, le cousu-collé, la mise en peinture ou en vernis polyuréthane, les différentes finitions, la qualité du ponçage, etc…
Ces techniques sont mises au service de nos activités commerciales, enseignes, totems, mobilier urbain, signalétique, etc… auxquelles elles apportent un plus considérable dans la qualité que nous souhaitons offrir aux grandes entreprises locales, notre clientèle principale.
Mais de manière naturelle, puisque ces techniques sont essentiellement destinées au départ à la construction de bateaux, et que nos jeunes sont issus des villages situés au bord de notre lagune, et donc tous pêcheurs, ils se sont passionnés pour la réalisation de coques de bateaux.
Et c’est nourris de cette passion que nous avons décidé d’explorer plus avant la technique, et de tenter une première expérience de « strip-planking » en teck. Nous nous sommes basés sur un design réalisé avec le très beau logiciel « Kayak Fondery » de Ross Leidy.

Ce design laisse peut-être à désirer au niveau de la conception, concevoir un kayak est complexe et demande beaucoup d’expérience. Peu importe, notre ambition n’est pas de prouver notre talent de naval designer, et le kayak terminé n’aura d’autre but que de permettre aux jeunes de s’amuser sur la lagune.
Il sera toujours temps, si nous voulons continuer plus avant dans cette voie, d’acquérir de « vrais » plans auprès de concepteurs compétents en la matière.
Autre contrainte : Nous voulions pour cette réalisation utiliser nos stocks et fonds de stocks, pour éviter de nouveaux investissements lourds.
C’est ainsi que les lattes de teck proviennent des chutes de nos ateliers, ce qui explique un choix pas toujours optimal (nœuds, couleurs contrastées de façon aléatoire, etc..)



Vous pourrez constater, sur les photos ci-jointes, le sourire de nos jeunes artisans devant leur « œuvre ». Ils sont très fiers de leur travail ! Et ils peuvent l’être ! Ils sont probablement les seuls dans ce pays à être capables d’une telle réalisation !



Évidemment un résultat comme celui-ci leur donne envie d’imaginer… :
Ne peut-on pas développer un atelier plus important, qui permettrait la formation de nombreux jeunes à ces techniques ? En imaginant que l’on obtienne quelques plans de différents modèles bien adaptés aux demandes, ne peut-on imaginer un débouché vers l’Europe qui permettrait à ces jeunes de faire vivre cet atelier de formation, et pourquoi pas en faire un véritable atelier de production ? Ça fait rêver…
C’est ainsi aussi que nous trouvons des petits défauts de finition liés à la fibre de verre trop épaisse. En effet nous avons utilisé le biaxial à 300 g/m2 que nous avions de stock alors qu’il aurait fallu travailler avec du 150 g/m2.
Ceci explique aussi en partie le poids trop élevé du kayak terminé. On se console en se disant qu’il est vraiment très solide !





Le moment magique pour tout constructeur , la mise à l'eau :



Et pour rêver un peu plus encore, nous vous proposons cette série de photos montrant l'exploitation du résultat par ses initiateurs :




















Après çà, dur de retourner prendre le métro et le RER pour retourner dans sa banlieue ...
Bravo Dominique, tu nous fais rêver, et çà c'est quelque chose !!
Avec toutes nos félicitations pour ce splendide travail collaboratif.
Le webmestre.
Tanyu.